Faisant preuve d’une régularité de tous les instants, Alain Bucher a logiquement décroché les titres scratch et Gentleman en FR2.0. L’Emirati du Lamo Racing est revenu sur sa très belle saison 2024 en Ultimate Formula Cup.

 

Que représentent ces titres dans votre carrière ?

Une consécration ! Ils viennent récompenser le travail et l’assiduité de toute une équipe. Il faut être présent à chaque course pour être sacré. En 2016, j’avais remporté mon premier championnat. Aujourd’hui, je l’ai refait en Ultimate Cup European Series.

Lors des quinze courses auxquelles vous avez participé en FR2.0, vous n’avez manqué le podium qu’à une seule reprise ! Cette constance impressionnante doit forcément vous ravir.

Cela montre que quand tout marche bien, le résultat est au bout. Pour autant ma saison n’a pas toujours été simple. J’avais commencé en FR2.0 au Castellet en mars car ma F3R 13’’ n’avait pas été livrée à temps. J’étais parti pour faire une saison en F3R. A Portimão, le moteur de la F3R a rendu l’âme après les essais libres. J’ai dû louer une monoplace à une autre équipe avant les qualifications. Je découvrais la voiture donc je n’ai pas vraiment pu m’exprimer avec. Vu que j’avais fait la première manche avec la FR2.0, j’ai décidé de continuer dans cette catégorie.

Au Mugello et à Magny-Cours, je n’ai pas été épargné par les soucis mécaniques. C’est d’ailleurs un problème de boîte de vitesses qui m’a coûté mon seul abandon de l’année, en Course 1 dans la Nièvre. Pendant tout le week-end, j’avais des rapports qui ne passaient pas. Le team ne sait toujours pas comment j’ai pu rouler.

Justement, à quel point votre équipe, le Lamo Racing, a joué un rôle capital dans l’acquisition de vos titres ?

C’est un maillon indispensable à la course et au succès d’un pilote. Ce sont des personnes entièrement dévouées au team, qui ne comptent pas leurs heures pour que nous puissions rouler. Je pense forcément à mon mécanicien, Adlen Hamiti qui a démonté ma boîte de vitesses entre deux courses à Magny-Cours pour la vérifier, alors que nous n’avions que très peu de temps, à mon ingénieur Alix Bernal et bien sûr au team manager Laurent Lamolinairie.

Jusqu’à la dernière manche, vous vous êtes battu avec votre coéquipier Thierry Malhomme pour le championnat. Comment se passait cet affrontement interne ?

Très bien car Thierry est avant tout un copain. Je suis très heureux de rouler en Ultimate Cup European Series car mes amis sont là. Je m’éclate en monoplace à me battre contre eux que ce soit Thierry Malhomme, Thierry Aimard ou Serge Coperchini qui sera là à plein temps l’an prochain.

A chacune de vos apparitions sur le podium, vous brandissez le drapeau émirati. Que représente ce pays pour vous ?

Je suis résident des Emirats. Je cours pour l’Emirates Motorsports Organization (EMSO), l’équivalent de la FFSA en France, depuis que je me suis expatrié. Les Emirats Arabes Unis ont à cœur de développer le sport auto que ce soit en rallye ou sur circuit. Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem lui-même Emirati, souhaite doubler le nombre de licenciés du pays pendant son mandat. Ce pays fait encore partie de ceux qui voient dans le sport automobile un vecteur de compétition intéressant.

En 2025, l’Ultimate Formula Cup aura exclusivement des F3R 13’’. Serez-vous présent sur la grille ?

J’ai déjà ma F3R 13’’ que j’ai loué à Arthur Aegerter cette année. J’apprécie cette voiture qui me convient mieux que la FR2.0. J’espère qu’elle me le rendra bien pendant la saison. Je veux me battre pour le titre Gentleman. Je serai bien là et toujours sous les couleurs des UAE !

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