Depuis 1982, Christophe Hurni arpente les paddocks en qualité de pilote et/ou de team manager de Sport Promotion. Pour autant, le plaisir du Suisse s’entend dès qu’il parle du milieu qu’il affectionne : « Ma passion de l’automobile et du sport automobile ne m’a jamais quitté. Elle est toujours très vive. Bien sûr, elle a évolué avec le temps car je prends désormais plus de plaisir que je n’ai de pression. Aujourd’hui, je peux rouler sans obligation de résultat car mes envies et mes objectifs sont différents qu’au début de ma carrière. »
En plus de sa casquette de pilote, Christophe Hurni a toujours joué le rôle de directeur d’équipe. A l’inverse de beaucoup de ses compères, le patron de Sport Promotion a managé dès son plus jeune âge : « en 1983, à l’issue de ma saison, j’ai invité mes sponsors à essayer ma voiture de l’époque en guise de remerciement pour leur aide. Par ce biais, je voulais leur partager les sensations et le plaisir que j’avais au volant. Ce roulage en a séduit quelques-uns qui m’ont demandé « si j’achète une voiture, tu me fais rouler ? » J’ai accepté. On a acquis une, puis deux, puis plusieurs voitures, des camions et des locaux, le team s’est construit un peu tout seul. »
Dans le but de faire engranger des kilomètres à un maximum de ses pilotes, il était l’un des premiers à organiser des journées de roulage. « Je me disais que, le meilleur moyen pour que tout le monde progresse, c’était d’aller sur circuit entre les courses. Pour rentabiliser les journées, je conviais aussi mes copains pilotes, de là est née l’activité track day. Nous l’exerçons toujours aussi avec Catia (sa femme). »
Equipe familiale et sympathique, Sport Promotion a toujours « essayé de garder le même ADN » depuis plus de quatre décennies. « Hormis l’évolution technique des voitures et des hommes, nous mettons un point d’honneur à garder cette même ambiance, alliant plaisir et passion. » Deux valeurs qu’il partage avec son jeune coéquipier, Marius Mezard, triple vainqueur en F3R 13’’ en ouverture de la saison au Paul Ricard. « Je connais Marius depuis qu’il est né car je roulais avec son papa à l’époque. J’apprécie beaucoup ce garçon qui aborde le sport auto avec l’envie de progresser, tout en s’amusant énormément. Il a la tête sur les épaules et a le sens des priorités, notamment au niveau des études. »
En 2024, Christophe Hurni est engagé dans un double programme : FR2.0 en Ultimate Formula Cup et Ferrari Challenge Europe. « J’ai toujours l’esprit de compétition et c’est ce qui me pousse à rouler dans les deux championnats. Le plus fun reste la monoplace mais j’ai eu une très bonne opportunité en Ferrari Challenge et c’est un défi sympathique. »
Celui qui fêtera ses 63 ans en décembre n’a donc pas la moindre envie de raccrocher le volant, ni de passer le relais : « tant que Catia et moi prendrons du plaisir, nous continuerons à rouler et à venir sur les meetings. Notre expérience en Ultimate Cup European Series nous satisfait beaucoup. A l’avenir, j’espère que le peloton de monoplaces sera encore plus étoffé pour permettre à un plus grand nombre de jeunes pilotes de débuter en sport auto. »