Pour sa première course en prototype, Marlon Hernandez a immédiatement connu le succès en NP02 lors des 4H du Castellet. Accompagné par Jesse Bouhet et Yohan Rossel, le pilote COGEMO a su rapidement prendre ses marques pour offrir la victoire à son équipe.
Comment est arrivée l’opportunité de rouler chez COGEMO ?
Il y a quelques années, mon père a roulé en Am en GT dans l’équipe de Georges Kaczka, le team manager de COGEMO. Je connaissais Georges de cette époque-là. Il y a deux mois, il m’a contacté pour faire un test dans la NP02. Nous avons discuté à Magny-Cours lorsque j’étais engagé avec le team Martinet by Alméras en Ultimate GT Endurance Cup. J’ai aussi pu rencontrer l’équipe. Au départ, ce ne devait être qu’un essai mais il manquait un pilote à l’équipage de la N°154 et ils m’ont proposé de faire la course.
Quelles ont été vos premières impressions au volant de la Nova NP02 ?
Je n’avais jamais essayé un prototype auparavant. La NP02 est forcément très différente de la Porsche Cup, seule voiture avec laquelle j’ai roulé ces dernières années. L’équipe m’a très bien aidé à m’adapter. Ils m’ont guidé sur les points importants auxquels je devais faire attention. Le plus gros défi était de s’habituer à l’aéro dans les virages rapides et sur les phases de freinage mais c’est venu assez rapidement.
Jesse Bouhet et Yohan Rossel, avec qui vous partagiez le volant, vous ont-ils aussi donné des conseils plus centrés sur le pilotage ?
Que ce soit Jesse, Yohan ou les pilotes de la voiture sœur, ils m’ont énormément apporté la veille et juste avant que je monte dans la NP02. Nous avons beaucoup de temps de roulage mais en le divisant pas trois, il n’est pas si conséquent. Grâce à eux, j’ai pu prendre mes marques et être efficace dès les premiers tours.
Racontez-nous votre relais de nuit en plein milieu de la course !
C’était génial ! J’ai vraiment apprécié de rouler de nuit et je me sentais bien au volant. La grande nouveauté pour moi était la gestion du trafic. Il fallait être capable de ne pas perdre de temps en doublant des concurrents sans toutefois prendre trop de risques. Je trouve que je m’en suis bien sorti. Au milieu de mon stint, il y a eu un long Full Course Yellow suivi d’un Safety Car et j’ai pu souffler un peu. On a aussi fait un arrêt stratégique à l’essence qui nous a probablement aidé pour aller chercher la victoire.
Justement, quand est-ce que vous avez commencé à croire à cette victoire ?
Honnêtement, dès le début de la course. Nous savions, qu’en termes de régularité des trois pilotes, nous avions le rythme pour jouer le podium et même la première place. Il ne fallait pas faire d’erreurs et être bon sur la stratégie. Dès que Jesse a terminé son premier relais, nous étions certains que le top-3 était faisable. On a compris que la victoire pouvait nous revenir lorsque Yohan débuté son dernier relais. En faisant les calculs, on a vu que nous étions virtuellement en-tête.
La fin de course a été rythmée par cette bataille à distance entre Yohan et Gaël Julien (Graff Racing N°9), comment l’avez-vous vécu depuis le box ?
C’était hyper stressant ! Gaël Julien revenait assez fort, nous avions la pression d’être en tête. Tout allait se jouer dans les derniers tours. On entendait les mouches voler ! (Rires)
Vous aviez débuté l’année au Castellet par une victoire en catégorie Porsche Cup en Ultimate GT Endurance Cup avec Martinet by Alméras. Vous avez vécu une saison plus compliquée en Porsche Carrera Cup France. Finir 2024 sur un succès lors de votre première course en prototype, est-ce un soulagement ?
Cela fait beaucoup de bien. Je n’avais pas gagné depuis longtemps et j’ai eu des moments difficiles en PCCF. Remonter sur un podium, entendre la Marseillaise, voir l’équipe en-dessous de nous, c’est très plaisant.
Est-ce que votre avenir peut s’écrire en Prototype ou la page GT n’est pas encore tournée ?
Ce sont les questions de l’hiver. Je pense que mon histoire en GT et en Porsche n’est pas terminée. Continuer en proto n’est pas à exclure car j’ai vraiment apprécié l’équipe et la voiture. Nous verrons ce qu’il se passe à l’inter-saison.